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Du 1er septembre au 31 octobre 2013 - Cinémathèque Royale de Belgique

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Burt Lancaster, l'un des acteurs américains d'après-guerre qui aura le plus attisé notre imaginaire, a eu une carrière longue de plus d'un demi-siècle. Au cours de celle-ci, il aura donné dans presque tous les genres en vigueur à Hollywood, mais il aura également prêté son immense talent aux cinéastes italiens Luchino Visconti et Bernardo Bertolucci. CINEMATEK présente un aperçu des principaux hauts faits de cet acteur exceptionnel.

Ce n'est pas un hasard si cette rétrospective consacrée à l'acteur américain se déroule en même temps que l'hommage rendu à Robert Aldrich, les deux hommes ayant travaillé ensemble à plusieurs reprises. D'abord dans les années 50 (Bronco Apache, Vera Cruz), puis dans les années 70 (Fureur apache, L'ultimatum des trois mercenaires). Burt Lancaster avait la comédie dans le sang, abandonnant très tôt ses études universitaires pour rallier un cirque en compagnie de son inséparable ami Nick Cravat, qu'il retrouvera d'ailleurs plusieurs fois au cours de sa carrière. Une carrière qui commence sur les chapeaux de roues avec Les tueurs de Robert Siodmak, considéré à l'époque comme un sympathique film de série B, mais élevé depuis au rang de classique incontournable du film noir. Au cours des premières années, Lancaster se vit essentiellement confier des rôles de petits gangsters taiseux ou d'ex-taulard introverti. Fin des années 50, l'acteur allait entreprendre une manoeuvre inhabituelle pour l'époque: monter sa propre maison de production (dont le premier essai sera Bronco Apache). S'il présentait une personnalité forte enchâssée dans un physique imposant, Lancaster pouvait tout aussi bien apporter subtilité, douceur et sensibilité à ses personnages, ce qu'il fit par exemple dans Tant qu'il y aura des hommes de Zinnemann, ou pour son personnage de taulard se découvrant une passion pour l'ornithologie dans Le prisonnier d'Alcatraz. Autre point culminant de sa carrière, et pour beaucoup son meilleur rôle, l'interprétation qu'il donna d'Elmer Gantry (dans le film homonyme, d'après Sinclair Lewis), petit escroc qui met ses talents de vendeur au service de la religion. Une interprétation qui valut à l'acteur son seul et unique Oscar. Autre rôle mémorable: le prince Salina dans Le guépard de Visconti, patriarche d'un clan sicilien sur le déclin auquel Lancaster apporte une singulière autorité empreinte de mélancolie. Un personnage de doyen qu'il incarnera à nouveau dans 1900, fresque épique signée Bertolucci. Très tôt, Lancaster aura résisté à la volonté d'Hollywood de le voir interpréter des rôles de mâles dominants et forts en gueule. Son goût pour l'indépendance aura poussé l'acteur à choisir ses rôles avec soin, en prêtant autant d'attention à la qualité du rôle qu'au choix du réalisateur. Jules Dassin (Les Démons de la liberté), Sydney Pollack (Les chasseurs de scalps), Alexander Mackendrick (Le grand chantage), Jacques Tourneur (Le flèche et le flambeau), Richard Brooks (Les professionnels), John Cassavetes (Un enfant attend), John Sturges (Règlements de comptes à O.K. Corral), Louis Malle (Atlantic City), Robert Wise (L'odyssée du sous-marin Nerka), et de nombreux autres en auront tiré tout bénéfice.

 

PROJECTIONS

"Les tueurs" de Robert Siodmak, USA 1946

"Les démons de la liberté" de Jules Dassin, USA 1947

"Raccrochez, c'est une erreur" d'Anatole Litvak, USA 1948

"Pour toi, j'ai tué" de Robert Siodmak, USA 1948

"La flèche et le flambeau" de Jacques Tourneur, USA 1950

"Le chevalier du stade" de Michael Curtiz, USA 1951

"Dix de la légion" de Willis Goldbeck, USA 1951

"Reviens petite Sheba" de Daniel Mann, USA 1952

"Tant qu'il y aura des hommes" de Fred Zinnermann, USA 1953

"Le corsaire rouge" de Robert Siodmak, UK-USA 1952

"Bronco Apache" de Robert Aldrich, USA 1954

"Règlements de comptes à O.K. Corral" de John Sturges, USA 1956

"Vera Cruz" de Robert Aldrich, USA 1954

"Le grand chantage" d'Alexander Mackendrick, USA 1957

"L'odyssée du sous-marin Nerka" de Robert Wise, USA 1958

"Elmer Gantry" de Richard Brooks, USA 1960

"Jugement à Nuremberg" de Stanley Kramer, USA 1961

"Le prisonnier d'Alcatraz" de John Frankenheimer, USA 1961

"Un enfant attend" de John Cassavetes, USA 1962

"Le guépard" de Luchino Visconti, Italie-France 1962

"Le train" de John Frankenheimer, USA-France-Italie 1964

"Sept jours en mai" de John Frankenheimer, USA 1964

"Un homme à nu" de Frank Perry & Sydney Pollack, USA 1968

"Les chasseurs de scalps" de Sydney Pollack, USA 1968

"Les professionnels" de Richard Brooks, USA 1966

"Un château en enfer" de Sydney Pollack, USA 1969

"Airport" de George Seaton, USA 1970

"Valdez" d'Edwin Sherin, USA 1971

"Fureur apache" de Robert Aldrich, USA 1972

"Scorpio" de Michael Winner, USA 1972

"1900 I" de Bernardo Bertolucci, Italie-France-Allemagne 1976

"1900 II" de Bernardo Bertolucci, Italie-France-Allemagne 1976

"L'ultimatum des trois mercenaires" de Robert Aldrich, USA 1977

"L'île du Dr. Moreau" de Don Taylor, USA 1977

"Le merdier" de Ted Post, USA 1978

"Ultime attaque" de Douglas Hickox, USA-Affrique du Sud-Pays-Bas 1979

"Atlantic City" de Louis Malle, Canada-France 1979

"Local hero" de Bill Forsyth, UK 1983

"Coup double" de Jeff Kanew, USA 1986

Tag(s) : #Sorties Cinéma
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